Lors de mes lectures
Mais lequel de nous se « voit « dans la réalité de son âge ? , on ne s’occupe, à chaque étape, que d’éprouver et utiliser ses forces dans l’état où elles vous échoient, et ,dans ce domaine, c’est l’inégalité qui l’emporte. A chacun d’évaluer ses capacités à venir ou restantes dans leur constante variation. Un petit enfant tend les bras vers un objet trop haut placé pour lui; plus tard, alors qu’on est déjà sur la pente descendante, et cela vient vite, lequel de nous n’a pas tenté de franchir un fossé trop large ou d’escalader une cote trop raide?
C’est le travail auquel vous astreint en permanence le passage du temps : s’estimer, se jauger au plus juste en tant qu’organisme vivant, sinon c’est la défaite , la chute.
C’est l’une des inévitables tristesses que nous réserve l’existence : voir vieillir les siens, chats et chiens compris, dans un avant go de ce qui attend chacun de nous………
Madeleine Chaptal